Expositions

Rapidement est apparu le désir de produire des expositions. Les principales idées directrices qui animèrent ce volet curatorial de la plateforme étaient de travailler, de manière non exclusive, avec des artistes de générations différentes de la Fédération Wallonie-Bruxelles et, par là, soutenir sa création ; de développer des projets spécifiques par le dialogue et le partage de sensibilités ; de mettre en retrait le texte afin de permettre à ces expositions de déployer leurs propres modes d’adresse aux publics. Soutenu par le désir de montrer autant que d’accompagner des artistes, ce programme accueillit une variété de propositions (plastiques, interventions in situ, performances, projections, etc.) problématisant à leur échelle le statut de l’exposition.

Dès 2009, les premières expositions eurent lieu dans le couloir d’entrée, les deux pièces du rez-de-chaussée et le puits de lumière d’une maison située à Forest, au 54 avenue Van Volxem, alors siège de l’asbl. Jacqueline Mesmaeker, Sylvie Eyberg et Wobbe Micha furent invités à se saisir de l’espace, tandis que Pierre Leguillon répondait à l’invitation par la programmation de deux Promesses de l’écran investissant d’autres endroits de la maison pour des projections. En 2010, les expositions de Pierre Lauwers, Peter Wächtler et Pierre Gérard se délocalisèrent dans les arrières salles d’un studio d’animation, l’Enclume, à Etterbeek. Même si les expositions suivantes eurent lieu majoritairement à Forest, dans ce même espace agrandi en 2012 suite à la transformation du garage en « white cube », d’autres projets s’organisèrent ailleurs. Ainsi de l’exposition de Michel Goyon dans l’Ancien Hôpital du Roeulx en 2011, de la réponse à l’invitation du Salon à occuper un espace commercial vacant à Bruxelles en 2012, et, plus tard du projet Home (SIC) Garage (SALE) de Christophe Terlinden qui se tint dans une station essence désaffectée du haut de Forest.

De manière plus ponctuelle, certaines expositions firent écho à des projets d’édition. Par exemple, Olivier Foulon accompagna en 2019 par un projet spécifique la parution de Isa Genzken’s Ring à Établissement d’en face. Majoritairement monographiques afin d’approfondir ces dialogues singuliers, plusieurs projets engagèrent des dynamiques collectives. Soit à l’initiative des artistes, comme avec Secouer le cocotier (2012) lors duquel Freek Wambacq invita Peggy Franck, Nicolas Matranga et Gert Verhoeven, ou sur un autre mode avec Rose Bruit (2014) de Mark Geffriaud qui invita le flûtiste Michael Schmidt. Soit à l’initiative de (SIC), avec notamment l’exposition qui clôtura la résidence d’artistes organisées lors de la Biennale de Venise de 2013, ou avec Le Jeu de l’oie qui ponctua en 2016 le dixième anniversaire de (SIC).